Sarkozy en Bulgarie
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Il a débuté sa journée bulgare avec les honneurs militaires qui lui ont été rendu sur la place Nevski oui il a déposé une gerbe au monument du soldat inconnu. Il a pris un bain de foule, saluant la foule des bulgares et de la communauté française.
Nicolas Sarkozy a justifié l'absence remarquée à Sofia de son épouse Cécilia, expliquant que, "blessée" par la polémique en France sur son rôle dans la libération des prisonniers de Tripoli, elle a choisi d'être "la plus discrète possible".
Tous étaient réunis jeudi à 17h30 à la résidence de l'ambassadeur de France. "Vous les voyez comme je les vois là, ça donne une signification à l'engagement politique de toute une vie", a déclaré Nicolas Sarkozy à l'assistance, tandis qu'une infirmière versait une larme.
"Ça compte de rendre le sourire à des femmes et à un homme qui l'avaient perdu depuis si longtemps", a ajouté le président français, qui a fait applaudir Sylvie Vartan, présente avec son mari Tony Scotti, à ses côtés . La chanteuse d'origine bulgare s'était beaucoup mobilisée pour les captifs de Tripoli.
"Merci de tout coeur, M. le président, vous êtes notre sauveur", ont écrit en français les anciens prisonniers dans une lettre remise au chef de l'Etat.
C'est aussi en signe de remerciement pour son action dans ce dossier que Nicolas Sarkozy a reçu dans la matinée des mains du président bulgare, Gueorgui Parvanov, le grand ruban de la Stara Planina, la plus haute distinction du pays.
"VOUS ÊTES DES EUROPÉENS"
Cette libération a été possible grâce à la solidarité européenne, a rappelé Nicolas Sarkozy, ajoutant que la Bulgarie ne serait, désormais, "plus jamais seule".
Le président français a invité à plusieurs reprises la Bulgarie, pays le plus pauvre des Vingt-Sept, à s'engager pleinement dans la construction européenne.
Faire des huit pays d'Europe de l'Est nouvellement entrés dans l'UE des "piliers" du continent sera une "priorité majeure" de la présidence française, au second semestre 2008, a-t-il assuré, car c'est dans cette région "que se jouera une partie de l'identité de la nouvelle Europe".
"Ne pas vous accueillir aurait été une honte pour l'Europe", a-t-il lancé à des centaines d'étudiants venus l'écouter à l'université Saint-Clément d'Ohrid, la plus ancienne de Bulgarie.
"Vous êtes des Européens, ni plus ni moins que les Français. Vous n'avez pas à vous excuser d'être les derniers arrivés", a insisté Nicolas Sarkozy, qui était accompagné du secrétaire d'Etat aux Affaires européennes, Jean-Pierre Jouyet.
En réponse à un étudiant, le chef de l'Etat a fixé les priorités pour la présidence française de l'Union : doter l'Europe d'une politique commune dans les domaines de l'énergie, de l'immigration, de la défense et de l'environnement.
Il a réitéré son opposition à l'entrée dans l'UE de la Turquie, pays frontalier de la Bulgarie, et lancé une nouvelle pique contre Moscou, où il se rend la semaine prochaine.
La Russie doit être "un facilitateur" et non pas "un pays qui complique les grands problèmes du monde", a-t-il dit.
Les questions économiques ont dominé ses entretiens avec le Premier ministre, Serguei Stanichev.
Vidéo de la cérémonie des honneurs militaires
Vidéo du discours du président à l'ambassade de France