Randonnée dans le massif du Rila
Dates : du samedi 20 août au mardi 23 août 2005
Nombre de pers. : 6 durant 2 jours et 3 durant les deux jours suivants
Itinéraire :
1er jour : Sofia – Borovets en autocar – montée au refuge Musala (2389m) – 4h de marche
2ème jour : refuge Musala – refuge des partisans – Musala (2925m) – Mariski Vrah – ovtcharets – refuge Grantchar (2187m) – 7h de marche
3ème jour : refuge Grantchar – Kovac – Tchemerna – Kanarski preslap – refuge Ribni ezera (2250m) – 7h de marche
4ème jour : refuge Ribni ezera – smradlivo ezera – tixha Rila – monastère de Rila – 6h de marche
Pour cette première randonnée de haute montagne, j’étais accompagné de 5 amis bulgares. Partis ensemble de Sofia en autocar, nous avons rejoint la célèbre station de ski de Borovets située à 1350m. Evitant le télécabine et le télésiège, nous avons entamé, au travers de belles forêts, les 1000m de dénivelé pour atteindre le refuge du Musala situé dans le cirque Musala au bord d’un agréable lac alimenté par quelques ruisselets. Le refuge est très ancien, les sanitaires se réduisant à un lavabo extérieur se trouvent juste à côté de la porte d’entrée, les toilettes également extérieures sont peu abordables et les lits dans les dortoirs pour 8 pers sont des planches garnies d’une mousse peu épaisse ! Le réfectoire, chauffé par un poêle, est spartiate : tables, bancs et tabourets pouvant accueillir une quarantaine de randonneurs. On pourra acheter, soupes, thé et café. Pour mon premier refuge, je suis un peu déçu par les lacunes sanitaires, d’autant plus que c’est le point de départ pour le sommet culminant de la Bulgarie : le Musala. A proximité, une imposante construction inachevée en béton est sensée remplacer un jour l’ancien refuge.
Après une nuit peu réparatrice, un petit déjeuner tiré du sac, nous reprenons le sentier très bien balisé (blanc-rouge-blanc) serpentant au flanc de la montagne pour atteindre le petit refuge des « partisans », ultime brève étape avant d’atteindre le sommet du Musala après 3h de marche. Une heure pour apprécier le panorama des monts et des lacs environnants, avant de prendre congé de 3 de nos coéquipiers et de redescendre, réduit à un groupe de 3, en direction du refuge de Grantchar que nous atteindrons 4h plus tard. Une grande bâtisse et quelques bungalows dortoirs en bordure d’un lac conséquent nous accueillent. La surprise sera la possibilité de prendre une douche bien chaude ! L’équipement sanitaire et les toilettes ne seront pas beaucoup meilleurs qu’au refuge précédent ; par contre les lits le seront. Une longue journée de marche nous entraînera très rapidement vers ces lits confortables pour une bonne nuit cette fois-ci réparatrice.
Un petit déjeuner sur la terrasse baignée de soleil et nous voila en route pour le refuge suivant. Une forte montée suivie de multiples cols, faux plats, sentiers à flanc de montagne, de magnifiques lacs plus ou moins grands (ce n’est pas ce qui manque dans le massif du Rila !) et une ultime descente nous amène au 3ème et dernier refuge : Ribni ezera encore et toujours bordé d’un magnifique et immense lac. Un refuge sympa mais dont les équipements sanitaires sont un peu moins rudimentaires que dans les autres. Soupes, viandes, thé, bières, café peuvent être achetées et consommées dans un vaste réfectoire orné d’un plafond très esthétique. Nous dormirons dans un bâtiment séparé avec de petits dortoirs de 4 lits.
Très rapidement se déclenche un violent orage avec des pluies torrentielles. J’aurais la malchance d’être réveillé par une flaque d’eau sur mes draps ! très rapidement je trouve la « source » : au pied du lit, depuis le plafond en bois, un ruissellement permanent ! je me sers de mon gobelet pour essayer de capter un maximum mais ma sextuple couche de couvertures est traversée et je passerais le reste de la nuit sur un carré très réduit de lit sec ! Heureusement la pluie s’arrête ; les infiltrations aussi !
Mardi matin, 7h30 les sentiers sont complètement détrempés. On nous conseille de modifier légèrement notre itinéraire et, malgré ces conseils, nous pataugerons très souvent dans des prairies détrempées, escaladerons des rochers glissants et seront même obligés de traverser un torrent avec un ridicule pont fait de poteaux béton inondés d’une dizaine de centimètres d’eau en furie. Il ne nous restera qu’à nous déchausser et à parcourir, pieds nus dans une eau glacée à fort courant, sac au dos les quelques mètres nous séparant de l’autre rive en essayant de ne pas chuter dans le torrent ! Nous réussirons sans encombre et il ne nous restera qu’une quinzaine de kms avant d’atteindre le monastère de Rila d’où nous repartirons vers Sofia en autocar, heureux mais très fatigués.
Impressions générales :
Les montagnes bulgares, plus particulièrement le massif du Rila, sont très diversifiées dans leur aspect et les très nombreux lacs aux dimensions variées agrémentent les merveilleux paysages. Elles sont très fréquentées.
Le balisage des sentiers est correct et certains trajets sont même balisés pour la période hivernale par des poteaux de 3m espacés d’une centaine de mètres.
Les hébergements (refuges, abris…) sont nombreux mais mériteraient un équipement plus récent et plus soigné (sanitaires et toilettes en priorité)
Les difficultés techniques rencontrées sur le terrain sont similaires à celles que l’on rencontre dans d’autres montagnes, à altitude équivalente.
L’eau, très douce et très pure, est omniprésente et on peut la consommer sans crainte lorsqu’elle est canalisée.
C’est un circuit que je recommande à tous les randonneurs en bonne condition physique et non regardants sur le confort.
Les vidéos de cette randonnée:
Jour 1
Jour 2
Jour 3
Jour 4
Partager cet article
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
E
J
S
N
C
L