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Bulgarie, le coin de paradis d'un émigré

rando-découverte de Vidin et Belogradtchik

26 Août 2007 , Rédigé par BBoris Publié dans #bulgarie

Voici le début d'une série de randos-découvertes. Pour une première rando j’ai décidé d’aller visiter Vidin (célèbre par sa forteresse Baba Vida) sur les bords du Danube et, dans la foulée, Belogradtchik, célèbre par sa forteresse Kaleto et ses groupes de rochers remarquables :

 

En 1841 le voyageur français Jérôme Blanqui a décrit les Rochers de Belogradtchik : “Ni les fameux passages étroits d’ Oule en Provence, ni le défilé Pancarbo en Espagne, ni les Alpes, ni les Pyrénées, ni les plus célébres montagnes de Tyrol en Suisse n’ont rien de comparable avec ce que j’ai vu en Bulgarie, près de Belogradtchik.”

 

Vidin et sa région

 


les sentiers de découverte de Belogradtchik



Jeudi 23 aout

Sac au dos, je pars à 7h30 de « l’avtogara » (gare routière) de Sofia avec le bus régulier Sofia – Vraça – Montana – Vidin  (société Vitocha express). Je constate que nous montons dans un bus Mercédès d’un « certain age » mais ne m’en inquiète pas trop ; on est en Bulgarie et on en a vu d’autres ! Après 1h de route, une odeur importante de Ferodo brûlé commence à indisposer les passagers à l’arrière ; ils constatent aussi qu’une fumée s’échappe du passage de roue arrière. Le chauffeur informé ne s’inquiète pas trop « ce sont les freins qui chauffent ; pas d’inquiétude à avoir » Il s’arrête, balance une bouteille d’eau au dessus des roues et hop plus de fumée ! On repart mais l’odeur reprend de plus belle, se répand dans tout le bus ; les esprits s’échauffent (un peu comme les freins !), on menace de prévenir la police, les GSM commencent aussi à s’échauffer et, sous une levée de boucliers généralisée, le chauffeur s’arrête en rase campagne ; il prévient sa direction et on attend le bus suivant parti à 9h de Sofia.
Une quarantaine de passagers rongent leur frein (rien à voir avec ceux du bus !) sur le bord de la route. La solidarité bulgare étant super belle, un bus concurrent de passage prendra les passagers pour Vraça. Belle initiative car le bus de 9h arrivant 1h30 plus tard (par contre celui-ci est flambant neuf, climatisé !!) est loin d’être vide ! Niama problem (pas de problèmes) on rentrera tous ! quitte à certains de rester debout ou assis dans l’allée centrale durant un bon bout de temps ! Mais bon, pour 14 lv (7€) on ne peut pas trop demander !)

Il est près de 13h lorsque nous arrivons à Vidin sous une chaleur torride ! Pas grand monde dans les rues mais je n’aurais pas trop de mal à trouver le sympathique petit hôtel « Voenen klub » qu’on m’avait recommandé et situé quasiment au pied de la forteresse « Baba Vida ». Une belle chambre avec vue sur le Danube : climatisation, télé, petit frigo, une salle de bain bref rien ne manque et tout ça pour 20 lv (10€) la nuit ! 
Un restaurant est rapidement trouvé à moins de 100m sur les bords du Danube (ДУНАВ) ! L’après midi sera passée à visiter le joli parc le long du Danube (ouvert en 1878) inspiré de jardins autrichiens et parcs anglais, il conjugue espaces dégagés et paysages composés de grands arbres séculaires. Au fur et à mesure de son aménagement ce parc a intégré des monuments, le théatre Véda, la mosquée de Pazvantoglou, les vestiges de la muraille romaine, la poste ottomane, la forteresse Baba Vida. Quelques petits restaurants ont aussi fleuri tout au long, au grand bonheur des promeneurs. La plupart offrant une belle vue sur le Danube. Il faut aussi noter la présence d’une digue mobile longue de quelques kms (des panneaux métalliques relevables) et lieu de promenade des « Vidinois » ou des touristes. Sur l’autre rive : Calafat la première ville roumaine. Avant de découvrir le centre ville, j’ai bien sûr visité en long et en large la forteresse médiévale Baba Vida, la forteresse la mieux conservée en Bulgarie. Voir son histoire.

Il est à noter qu’il ne faut pas laisser les enfants faire la visite sans surveillance car de nombreux endroits (meurtrières, ouvertures dans les tours etc) ne sont pas protégés ! 

Puis une visite du centre ville, de ses beaux immeubles, cathédrale, églises, monuments, mausolés, la caserne croisée, bâtiments publics s’imposait. Vidin, environ 68000ha, est l’une des 3 grandes villes sur le Danube avec Roussé et Silistra. C’est une ville agréable, aérée, aux rues propres et en bon état, aux espaces et aux bâtiments publics bien entretenus, bref une ville ou il fait bon flâner, et certainement bon vivre. La gare routière et la gare ferroviaire permettent des liaisons rapides vers de nombreuses villes de Bulgarie. Pas de pont avec la Roumanie ; seule un ferry-boat .dans la partie septentrionale de Vidin assure une liaison régulière.

 

Vendredi 24 aout
Après une nuit bien méritée, départ de l’avtogara à 7h30 en mini-bus avec une vingtaine de pers à bord vers Belogradtchik, au SO de Vidin que nous atteindrons, après quelques arrêts intermédiaires dans les villages isolés, 1h20 plus tard ! eh oui, les petites routes de montagne sont dangereuses même si elles sont en relatif bon état. Nous croisons des paysages grandioses admirés au détour des routes sinueuses avant d’atteindre Belogradtchik (alt 550m) niché dans les hauteurs du Balkan. De loin nous pouvons déjà admirer les particularités de ce petit bourg de 5500 hab: les géants rochers rouges aux formes étonnantes et la forteresse « Kaleto » (mot turc signifiant forteresse).
Il est. encore tôt dans la journée mais la bourgade est déjà bien animée, les nombreux magasins, restaurants, bars en train de s’ouvrir alors que, sac au dos je me dirige vers la forteresse en suivant les panneaux indicateurs. Les rues sont bien entretenues, propres, les originaux poteaux d’éclairage public sont même fleuris. Les maisons ne sont pas de première jeunesse mais en bon état pour la plupart. Malgré l’heure matinale, le bourg croule déjà sous une chaleur accablante et la montée vers la forteresse sera pénible.
Je serais l’un des premiers visiteurs à en franchir les portes, à accéder avec force escaliers en pierre et même métallique (avec rampes de protection tout au long !) sur les rochers supérieurs de la forteresse. Et là, oh surprise, sous un éclairage matinal, le paysage est féérique : on découvre en une vue panoramique le bourg niché en contrebas, les différents groupes de géants rochers rouges et dans le fond la chaine du Balkan. Seul hic, regarder ou on met les pieds car ici plus aucune protection ! pas de balustrade (il est vrai que ça dénaturerait ce lieu si naturel) pas de panneaux de danger ! Le silence est impressionnant mais fut très vite troublé par l’apparition inopinée d’une compagnie d’anglais (3 autocars !) bardés d’appareils photos, de caméras et qui se sont éparpillés sur les rochers à la grande frayeur à peine dissimulée, de leurs guides respectifs ! En effet se faire photographier à 1m du précipice est sans doute intéressant pour l’album photo mais ô combien dangereux. En traversant le terre plein inférieur de la forteresse on peut s’instruire avec quelques jolis panneaux explicatifs tout neufs (en bulgare et en anglais !) tout en se reposant sur de beaux bancs. Je souhaite que ces équipements ne soient pas vandalisés comme c'est parfois le cas. Je mentionnerais aussi le chantier en cours à quelques mètres de l’entrée de la forteresse. Osons espérer qu’au final la construction ne dénature pas la beauté des lieux !
Après la forteresse je me lance à l’assaut d’un des sentiers qui parcourt les différents groupes de rochers. Malgré le balisage et mes connaissances en orientation, topographie, je ne me lancerais que jusqu’aux premiers rochers, vers l'observatoire astronomique préférant faire le circuit complet ainsi que certaines grottes célèbres lors d’un autre séjour. Je redescends vers la bourgade, visitant au passage le musée aménagé dans un ancien konak turc, avec ses belles collections, et trouver un restaurant avant de me retrouver à la gare routière.
Mais là, surprise, on est vendredi et la navette qui, le reste de la semaine  part à 14h30 ne viendra qu’à 15h30 ce qui aura pour effet de me faire rater le train Vidin-Sofia (eh oui j’ai pensé qu’en train j’aurais moins de pannes de frein !) J’en serais donc quitte à retrouver mon sympathique hôtel pour une nuit supplémentaire ce qui ne sera pas un gros contretemps car me permettant de compléter ma découverte de Vidin.

 

Samedi 25 aout

Ce samedi matin, ce sera à la lampe de poche que je rejoindrais la gare pour un départ à 6h car comme dans beaucoup de villes en Bulgarie, on fait des économies sur l’éclairage public la nuit ! avec 10lv et 5h de route, Sofia est atteint.

 
Un we bien rempli, beaucoup de kms dans les pieds, fatigué mais super heureux de ma rando-découverte, je me suis promis de visiter d’autres villes et lieux remarquables de mon pays d’accueil.

Dépenses globales (hotel (2 nuits) - transports - navettes - restaurant) environ 110lv (55€)
Distances: Sofia - Vidin: 230kms  Vidin - Belogradtchik: 55kms
Hôtel: Voenen Klyb, 15, rue Baba Vida


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J
Comment se fait-il que tout semble désert ? est-ce que c'est à cause de l'heure à laquelle tu prends tes photos ?
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B
oui en effet l'heure était matinale à Belogradchik mais en sortant, 3 bus de touristes sont venus combler le désert ! :-)
J
Bonjour <br /> Merci d’avoir ajouté ta réflexion dans mon fil sur « Le Voyage… ???».<br /> Il y a un message qui te concerne sur mon blogue.<br /> Au plaisir de te lire<br /> Jacques<br /> <br /> http://voyagesasie.over-blog.com/article-4164452.html
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